UK : les buralistes comme accompagnateurs pour l’arrêt du tabac ? (rapport)
Selon « The Big Switch », une étude de KAM Media et Lake Market Research réalisée au Royaume-Uni, les détaillants indépendants de proximité d’Angleterre sont de plus en plus désireux de contribuer à l’accélération des ambitions antitabac du pays. Les buralistes se diraient même prêts à accompagner davantage les fumeurs adultes souhaitant passer aux alternatives à la cigarette traditionnelle. Précisions.
KAM Media et Lake Market Research ont mené une étude inédite auprès des propriétaires de magasins indépendants et de leurs clients en Angleterre : « The Big Swatch ». Elle souligne le rôle que jouent les connexions physiques avec les buralistes pour amener les fumeurs à renoncer à la cigarette traditionnelle, en se tournant notamment vers les alternatives.
D’après les données du rapport, de nombreux détaillants se déclarent motivés à jouer un rôle plus actif pour aider les fumeurs adultes à décrocher. Un changement de mentalité pour les buralistes, dont les intérêts n’étaient jusqu’à présent pas alignés avec les politiques de santé publique du pays.
Pourtant, à en croire l’étude « The Big Switch », ils pourraient jouer un rôle pour aider les fumeurs à décrocher, en les orientant vers des alternatives moins nocives. Des conclusions qu’il faut toutefois prendre avec des pincettes, puisque l’étude a été commanditée par Philip Morris International (PMI), le leader mondial de la cigarette, qui ambitionne de devenir à terme celui des alternatives à la cigarette.
« The Big Switch » insiste sur le fait que les 1400 détaillants de Grande-Bretagne se disent prêts à aider les fumeurs adultes à quitter la cigarette en créant des liens, en développant leurs connaissances sur les alternatives disponibles et en consacrant un espace de vente à une gamme plus large de produits sans fumée, prétendument moins nocifs pour la santé.
De plus, KAM Media et Lake Market Research affirment que 58% des détaillants sont prêts à collaborer avec des pharmacies, des cabinets de médecins généralistes et des services d’aide à l’arrêt du tabac afin de mieux conseiller les clients dans leur démarche antitabac. Aussi, 35% des commerçants ambitionnent de devenir des détaillants exclusivement « sans fumée ». C’est-à-dire qu’ils remplaceraient l’intégralité des cigarettes par des produits alternatifs.
L’étude a également impliqué plus de 1 000 anciens fumeurs. 64% d’entre eux qui ont arrêté la cigarette, en se tournant vers les alternatives sans fumée, estiment que le magasin de proximité est un lieu approprié pour conseiller sur les différentes alternatives existantes. Plus de deux tiers des anciens fumeurs pensent même que le détaillant aurait pu jouer un rôle plus important dans leur démarche d’arrêt de tabac.